Princesses, rose et paillettes : la Fédération française de cyclisme accusée de sexisme

Princesses, rose et paillettes : la Fédération française de cyclisme accusée de sexisme

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(c) Twitter / Mathilde Robert

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Par Clothilde Bru

Publié le

Sa campagne de promotion du cyclisme féminin accumule les clichés.

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“Du rose, des paillettes” et “du paternalisme”, fustige une internaute dans un tweet. Cette dernière a pointé du doigt, le 26 juillet dernier, une campagne réalisée par la Fédération française de cyclisme (FFC) afin de promouvoir la pratique du cyclisme féminin.

Il faut bien reconnaître qu’à part pour remettre des trophées aux compétiteurs masculins, les femmes sont terriblement absentes des grandes compétitions de ce sport.

Aussi la Fédération française de cyclisme a-t-elle voulu créer une communauté : les “Miss Cyclettes” — un choix terminologique qui, déjà, interroge.

Pour en faire la promotion, l’organisation sportive a élaboré une campagne de communication qui multiplie les clichés sexistes comme l’ont remarqué plusieurs internautes.

Il y a d’abord ce visuel dans les tons de rose, qui met en scène une jeune femme avec un casque qui prend des allures de couronne. On a tôt fait d’y voir un rapport avec le nom du collectif : les “Miss Cyclettes”.

Et puis il y a, comme l’a souligné un internaute, cet enfant à vélo qui est représenté, coïncidence ou non, entre les mains de la cycliste.

La campagne a depuis disparu

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Pour finir et, c’est à peine croyable, la Fédération française de cyclisme a choisi les princesses de Disney comme autant de modèles auxquels pourraient s’identifier les femmes d’aujourd’hui.

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Le petit texte qui vient légender cette campagne a également fait l’objet de commentaires : “fragile”, “sensible”, “douceur”… autant de qualificatifs qui véhiculent une image surannée de la femme, bien loin du champ lexical réservé aux sportifs masculins.

Pour souligner l’absurdité d’une telle campagne, une internaute s’est d’ailleurs amusée à la transposer aux hommes. Effets garantis.

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Interrogée par L’Équipe, la vice-présidente de la FFC s’est défendue : “La promotion du cyclisme féminin nous tient à cœur. La FFC multiplie les initiatives en ce sens, aussi bien auprès de jeunes compétitrices que de femmes actives désireuses de rouler. Je veux bien admettre certaines maladresses, mais pas ce procès d’intention.”

Toujours est-il qu’à la suite du tollé provoqué par la campagne, le dossier de presse a été retiré du site internet de la FFC. Reste seulement un vestige de la malheureuse campagne sur l’Instagram des Miss Cyclettes.