Et pendant ce temps : le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique s’est résorbé

Et pendant ce temps : le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique s’est résorbé

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© Copernicus

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Par Astrid Van Laer

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Il avait fait son apparition il y a quelques semaines.

*Chaque jour, Konbini news s’engage à faire de la place à de l’information qui n’a rien à voir avec l’épidémie de coronavirus. Ça s’appelle “Et pendant ce temps” et aujourd’hui, notre regard se tourne vers la couche d’ozone.

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Début avril, on apprenait qu’un nouveau trou avait fait son apparition dans la couche d’ozone. Eh bien bonne nouvelle : celui-ci s’est refermé.

Dans un communiqué publié le 6 avril dernier, l’Agence spatiale européenne (ESA) rappelait l’utilité de la couche d’ozone : “[c’est] une couche naturelle et protectrice de gaz dans la stratosphère qui protège la vie des rayons ultraviolets nocifs du soleil – qui sont associés au cancer de la peau et aux cataractes, ainsi qu’à d’autres problèmes environnementaux.”

Et l’ESA annonçait que des scientifiques du Centre aérospatial allemand avaient donc observé la formation d’un trou dans celle-ci, grâce aux données fournies par le satellite Copernicus Sentinel-5P et le programme d’observation éponyme : “Des conditions atmosphériques inhabituelles, notamment des températures glaciales dans la stratosphère, ont fait chuter les niveaux d’ozone – provoquant un ‘mini-trou’ dans la couche d’ozone.”

Les scientifiques sont habitués à voir un trou se former au-dessus de l’Antarctique, mais beaucoup moins au-dessus de l’Arctique. Si ce n’est pas la première fois qu’un trou est observé au-dessus du pôle Nord, ils soulignent néanmoins que cette fois, c’était “beaucoup plus important que les années précédentes”, mais toujours moins qu’au pôle Sud. Diego Loyola, du Centre aérospatial allemand, précisait :

“Le trou d’ozone que nous observons au-dessus de l’Arctique cette année a une extension maximale de moins d’un million de kilomètres carrés.

C’est petit par rapport au trou Antarctique, qui peut atteindre une taille d’environ 20 à 25 millions de km2 avec une durée normale d’environ 3 à 4 mois.”

Et moins de trois semaines plus tard, ce trou s’est donc résorbé. C’est ce qu’ont annoncé les scientifiques du programme Copernicus le 23 avril. Ils ont précisé que contrairement à ce que l’on penserait spontanément, le confinement n’était pas à l’origine de cette résorption mais plutôt l’affaiblissement d’un vortex polaire qui avait considérablement abaissé les températures :

“Bien qu’il semblerait que le vortex polaire n’ait pas encore complètement pris fin et qu’il devrait se réformer dans les prochains jours, les taux d’ozone ne baisseront pas aux niveaux très bas observés plus tôt en avril.”

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Plusieurs facteurs peuvent expliquer la formation d’un trou : “des températures extrêmement basses (inférieures à -80 °C), la lumière du soleil, les champs de vent et des substances telles que les chlorofluorocarbones (CFC)”, détaillent-ils. Les CFC sont des gaz que l’on retrouve notamment dans les bombes aérosols.